
Présidentielle 2025: Loin du cap des 10 millions d’inscrits
Avec seulement 8,2 millions d’électeurs enregistrés, le Cameroun est encore loin de l’objectif fixé par les acteurs politiques et la société civile. Le temps presse avant la convocation du corps électoral.
Une inscription en demi-teinte
À quelques semaines de la convocation du corps électoral, le fichier électoral affiche 8 219 210 inscrits, selon les derniers chiffres publiés.
Entre le 2 janvier et le 26 juin 2025, 373 588 nouveaux électeurs se sont enregistrés dans les bureaux d’ELECAM à travers le pays.
Un effectif qui reste bien en dessous des attentes des leaders politiques et des organisations de la société civile, qui espéraient franchir la barre symbolique des 10 millions d’électeurs.
Une course contre la montre
Conformément à la loi, le corps électoral doit être convoqué au moins 90 jours avant la date du scrutin. Ce qui signifie que l’annonce pourrait intervenir à tout moment en ce mois de juillet.Pour les Camerounais qui tardent encore à s’inscrire, le temps est compté. Les inscriptions se poursuivent, mais l’échéance approche rapidement.
Dans un contexte politique tendu, marqué par la démission récente de deux alliés du gouvernement, chaque électeur potentiel est désormais face à ses responsabilités. L’avenir du Cameroun est en jeu dans cette période cruciale.
De nombreux obstacles sur le terrain
La campagne d’enrôlement est confrontée à plusieurs difficultés majeures :
• Kits biométriques défectueux, malgré l’acquisition de 1 000 nouveaux équipements.
• Accès difficile aux zones reculées et aux régions en crise (Extrême-Nord, Nord-Ouest, Sud-Ouest).
• Problèmes de disponibilité et de retrait des cartes électorales.
• Lenteur administrative au sein de certains bureaux ELECAM.
• Manque de mobilisation et de responsabilité chez une partie des citoyens.
Des obstacles qui doivent être levés rapidement si le pays espère atteindre les 10 millions d’inscrits, seuil qui pourrait donner un véritable poids au scrutin et ouvrir la voie à une possible alternance.
Une mobilisation encore possible ?
La question reste posée :
Les membres du conseil électoral, les agents d’ELECAM et les citoyens camerounais peuvent-ils encore relever ce défi à quelques semaines de la convocation officielle ?
Le décompte est lancé.
Jean Paul Choun Nyat
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